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Haine mutuelle

Urame

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Pouvoirs : Lire dans les pensées et transmettre les siennes




Urame
Administratrice
Mer 19 Nov - 20:45

Haine Mutuelle


Hantise







Je n'avais jamais réellement aimé l'air de ce monde. L'oxygène que ces pathétiques humains respiraient me dégoûtait. Je n'en avais pas besoin et trouvais même pitoyable faire semblant d'inspirer pour avoir l'air vivant. Certains de mes compatriotes le faisaient, certes, mais je n'avais aucun respect pour eux, ni pour personne d'ailleurs. Alors pourquoi aurais-je voulu m'empoisonner les poumons avec ce que ces vermines trouvaient vital ? Disons que j'avais une raison suffisante de croire que je devais aller dans Illusion. Celle-ci s'appelait Zero Forrest, mais c'était plus compliqué qu'un simple nom.

Depuis quelques semaines, des rêves me hantaient. Je croyais qu'ils passeraient rapidement - il m'était souvent arrivé de faire de tels songes - mais cette fois, ils avaient été plus résistants que d'habitude. Je n'en dormais plus - ça devait être la seule chose importante pour nous, divinités - et mon travail en était profondément touché. Mes pouvoirs continuaient de fonctionner, mais j'avais de la difficulté à les maîtriser et il m'arrivait inconsciemment d'envoyer des images de mes rêves à mes collègues. Je ne voulais vraiment pas qu'ils tombent dans mon intimité, j'avais donc décidé de m'exiler dans Illusion pour y retrouver Zero qui, j’espérais, me ferait penser à autre chose.

De nombreuses années séparaient aujourd'hui de notre dernière rencontre, je ne savais donc pas où il résidait, mais je pouvais probablement trouver son habitation en demandant à d'autres dieux qui avaient aussi emménagé dans ce monde, ils devaient le savoir, non ? Peu importe, même si je ne parvenais pas à sa demeure, le changement de paysage aiderait peut-être à ma santé mentale.

Pour l'instant, je me retrouvais dans le village Est. J'étais toujours aussi épuisé, mais je me moquais bien de tenter de contrôler mes dons. Les voix intérieures des misérables gens résonnaient entre mes oreilles, changeant complètement quand les mémoires qui habitaient mon cerveau leur parvenaient. Je ne tenais pas tant que ça à ce qu'ils les voient, mais j'étais trop faible pour les réprimer. De toute façon, ce n'étaient que des humains !  

Une onde particulière atteint mon esprit. Je me trouvais probablement trop loin pour décrypter entièrement le contenu de ses pensées, mais je parvenais à sentir quelques unes de ses idées. Je me doutais qu'elle n'arrivait pas à faire de même - notre distance était trop élevé pour que mes esprits décident de la rejoindre sans que je le souhaite - mais je préférai commencer à contrôler mes pouvoirs, par sécurité. Je mis énormément d'énergie à les maîtriser, mais j'y parvins. Je m'approchai de la source des vibrations - elles étaient très puissantes et m'intriguaient : était-ce une déesse qui m'aiderait ?

Je fus extrêmement déçu de rencontrer la force d'un pitoyable déchu. Je crus reconnaître quelqu'un que j'avais personnellement banni, mais je ne pus l’identifier. À part Troy, j'avais oublié les noms de tous ces imbéciles que j'avais envoyé ici. Il le méritait tous et je ne pensais pas bon de me rappeler d'eux.

Je passai donc à côté de l'hérétique aux flamboyants cheveux verts, essayant de ne pas attirer son attention. Je savais pourtant qu'elle me remarquerait assez facilement si elle me haïssait autant que la plupart de mes victimes.    
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Ven 21 Nov - 9:08















    Haine Mutuelle


     

Les vêtements de Mérélys étaient majoritairement sales, trop larges et même parfois déchirés. Comme les joggings gris couverts de terre et le grand chandail blanc avec deux immenses trous dans les manches qu’elle portait présentement dans le village Est. Elle gardait cette apparence de sans-abris pour repousser les humains. Ainsi, personne ne venait la déranger et personne ne risquait de découvrir qu’elle était une Déesse Déchue. Personne ne risquait de tenter de la tuer non plus, par rage contre les Dieux. Parce que bien sûr, les humains étaient trop cons pour comprendre la différence en un Dieu et un Dieu Déchu. C’était ça, où : les humains étaient trop cons pour reconnaître leurs alliés. Où : les humains étaient trop cons pour apprécier le soutien de race autre que la leur. Où… Bref : les humains, c’étaient cons.

Ce que l’on expliquait avant de commencer à parler de la stupidité des humains, c’était que Mérélys avait beau avoir beaucoup de linges bons pour la poubelle : elle n’avait qu’un seul bon habit de combat. Qu’elle utilisait tous les jours. Et qu’elle nettoyait tous les jours, évidemment. Mais que ce passait-il lorsque ses habits se faisaient déchirer lors d’un combat? La Déchue ne savait évidemment pas comment coudre. Sur la terre des Dieux, elle n’était qu’une essence et une essence ne porte pas vraiment de vêtement et en répare encore moins. D’ailleurs, le concept de se couvrir était encore étrange pour elle mais bon, elle ne voulait pas attirer l’attention plus qu’il le faut, alors elle allait avec la coutume. Mais lorsqu’un son habit était déchirée, elle allait dans un village ou à la ville pour se le faire réparer. Ce qu’elle venait de faire. Elle vivait à une assez bonne distance du village Est et aller au village près de chez elle aurait été plus facile, mais elle préférait changer de village à chaque fois. Elle ne voulait pas qu’on se rappelle trop d’elle et que des rumeurs embêtantes commencent. Le massacre au premier village qu’elle avait été n’avait pas passé inaperçu et elle préférait garder profil bas.

Son habit réparé en main, la jeune femme se dirigeait vers la sortie avec hâte. Le plus loin elle sera d’ici, le mieux elle se portera. C’est avec ces pensées négatives qu’elle passa près d’un homme avec une prestance et une aura particulièrement frappante, plus puissant (Oh! Et pour ça, oui!) que celles des humains. Elle était peut-être Déchue, mais elle était quand même capable de sentir les auras, c’était du savoir de débutant. Mérélys leva rapidement les yeux simplement pour se renseigner sur l’allure de cette personne. Long cheveux blonds, allure élégante et masculine. Elle baissa le regard. Et aussitôt elle tendit un bras derrière elle et attrapa le bras de l’homme, le faisant tourner sur lui-même en même temps qu’elle se retourna. Elle planta ses yeux verts dans ceux de l’homme et le dévisageant un instant.

Impossible. Simplement impossible. Comment était-ce possible? Déchu? Non. Impossible. Absurde. Le seul fait qu’elle y ait songé un instant lui donnait envie de se rouler par terre en riant. De toute manière, son aura dégageait beaucoup plus de puissance qu’un déchu. Alors quoi? Massacrer des humains? Il ne semblait pas être le genre de personne à faire le sale boulot… Plutôt laisser d’autres le faire à sa place… En fait, pourquoi cherchait-elle à trouver la raison de sa présence ici? Elle devrait lui crier après, le frapper et même tenter de le tuer! Il était mortel dans ce corps d’humain. Mais à la place, la voilà, sous le choc, serrant son bras de sorte qu’il ne puisse pas s’enfuir mais sans vraiment se concentrer sur lui, elle était trop perdue dans ses pensées. Pensées qu’il était probablement en train de lire, mais ça l’importait guerre. S’il lui avait dit quelque chose, elle ne l’aurait pas entendu. S’il avait crié, elle ne l’aurait pas entendu. Mais ça serait étonnant qu’il se mette à crier. À moins qu’il souhaite attirer l’attention de tous les humains du village autour d’eux. Ces mortels qu’il, et tous les Dieux le savaient très bien, détestait tellement. Mérélys aurait pu le traiter de tous les noms du monde, se défouler comme elle en avait tant besoin. Mais à la place, elle lui dit simplement, en reprenant contact avec la réalité :

-T’abaisser à entrer dans le corps d’un pitoyable humain… Plutôt dénigrant…

Elle baissa les yeux pour admirer son corps humain encore une fois. Le corps avait beau être masculin et très beau, sachant que cet être était à l’intérieur, Mérélys n’arrivait pas à le trouver attrayant. En fait, elle le trouvait révulsant et l’idée même dit toucher lui donner des frissons de dégoûts. Mais elle ne lâcha pas sa prise sur son bras, elle ne POUVAIT pas lâcher sa prise. C’était probablement sa seule et unique chance de pouvoir lui parler. D’avoir, au moins, des explications plus claires sur le pourquoi elle avait été bannie. Elle replongea ses yeux émeraude dans ceux de l’homme. Le regard de Mérélys était rempli de haine, de rage, de regret, de tristesse et de frustration. Mais elle resta calme et détendue. Comme si elle était trop fâchée pour démontrer sa colère avec son corps où le ton de sa voix. Elle lui dit alors :

-Le pourquoi tu es ici m’importe peut, je suis même sûre que tu n’as aucune intention de me le dire. Par contre, tu devais te douter que tu tomberais probablement sur l’un d’entre nous, non? À moins que tu n’y as même pas pensé puisque tu n’as même pas réussi à m’éviter, ce que je pense que tu aurais fait si tu aurais réalisé que mon aura était celle d’une Déchue, non? Je veux juste savoir… Je sais que tu ne te souviens probablement pas de ce qui c’est passer à mon jugement, après tout : nous sommes tous les même pour toi, tu ne prendrais pas la peine de te souvenir de chacun d’entre nous… Mais je pense que ça ne te prendrais que quelques secondes pour lire dans mes pensées et savoir de quel jugement je te parle alors je vais quand même te poser la question. Et je veux une réponse. Pourquoi m’avoir déchue? J’étais complètement indifférente par rapport au conflit entre humains et dieux et je sais que tu l’as lu dans mes pensées ce jour-là. Alors pourquoi m’avoir jugé comme méritant le titre de déchue. Parce que je n’en avais rien à faire? Parce que j’ai défendu les innocents enfants humains une fois, pendant deux minutes de mon existence? Le méritais-je vraiment?... Réponds-moi… Réponds-moi Urame.



     
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Urame
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Lun 24 Nov - 11:05

Haine Mutuelle


Infidèle







Je sentis un poids sur mon avant-bras avant de me faire violemment retourner. Mon coeur se serra sur le choc : la pression ressemblait trop à celles que Troy m'appliquait autrefois - je n'aurais probablement jamais fait le lien si je n'avais pas été si fatigué par mes rêves. Quand je me rendis compte qu'il ne s'agissait que de la déchue que j'avais dépassée, je fus soulagé, mais surtout très énervé. J'essayai de dégager mon bras rapidement. Elle se prenait pour qui, cette hérétique, à me saisir le bras comme ça ? C'était un incroyable manque de respect ! Elle soutenait mon regard outré de ses yeux vert pétillant. Ils auraient pu être beaux si le visage qui venait avec n'était pas trempé de féminité. Sa vision me semblait trouble, elle m'appelait à lire en elle. Ce malaise que je lisais dans ses émeraudes, d'où venait-il ? Je refusai d'user de mon don : ça serait encore plus fatiguant de lire dans ses pensées en contrôlant les miennes que de juste l'emprisonner, et ce serait stupide de perdre le peu de force qu'il me restait pour deviner les états d'esprit d'un être inférieur.

« T’abaisser à entrer dans le corps d’un pitoyable humain… Plutôt dénigrant. »

Dis-tu. Qu'est-ce que c'était que cette folle ? Elle n'aimait pas les humains, les trouvait dégueulasse mais elle avait jadis pris leur défense ? Enfin, ce fut ce que j'assumai vu que je l'avais bannie. La pression, toujours plus forte, sur mon avant-bras me dérangeait beaucoup.

« Tu te prends pour qui ? crachai-je. Lâche mon bras ! »

Elle ne sembla même pas entendre ma voix, perdue dans des pensées que je ne tenais pas à voir. Je rageai de plus en plus, et d'après ses iris noyés de colère, elle partageait ma haine. Son corps respirait le calme, pourtant, comme son ton de voix.

« Le pourquoi tu es ici m’importe peu, ajouta-t-elle. Je suis même sûre que tu n’as aucune intention de me le dire. Par contre, tu devais te douter que tu tomberais probablement sur l’un d’entre nous, non? À moins que tu n’y as même pas pensé puisque tu n’as même pas réussi à m’éviter, ce que je pense que tu aurais fait si tu aurais réalisé que mon aura était celle d’une Déchue, non? Je veux juste savoir… Je sais que tu ne te souviens probablement pas de ce qui c’est passer à mon jugement, après tout : nous sommes tous les même pour toi, tu ne prendrais pas la peine de te souvenir de chacun d’entre nous… Mais je pense que ça ne te prendrais que quelques secondes pour lire dans mes pensées et savoir de quel jugement je te parle alors je vais quand même te poser la question. Et je veux une réponse. Pourquoi m’avoir déchue? J’étais complètement indifférente par rapport au conflit entre humains et dieux et je sais que tu l’as lu dans mes pensées ce jour-là. Alors pourquoi m’avoir jugé comme méritant le titre de déchue. Parce que je n’en avais rien à faire? Parce que j’ai défendu les innocents enfants humains une fois, pendant deux minutes de mon existence? Le méritais-je vraiment?... Réponds-moi… Réponds-moi Urame. »


Son discours me rappelait ceux de mes condamnés : toujours le même alors qu’il franchissait la porte des terres sacrées pour la dernière fois. Il aurait été cruel de les tuer dans ce cas-là. De la vermine, c’est de la vermine ! Peu importe la situation ! Je ne mérite pas ce sort ! Si tu ne le méritais pas, je ne t’aurais pas jugé hérétique !

Je retirai sèchement mon bras, satisfait de m’être enfin échappé de son emprise.

« Je n’ai pas de temps à t’accorder. Tu as déjà reçu ton jugement, je ne vois pas pourquoi je t’en ferais un autre. De plus, ça ne changera rien. Tu resteras bannie même si tu étais innocente – ce qui me semble sincèrement impossible. »

Je me détournai d’elle, prêt à partir. Elle avait déjà pris énormément de mon temps. J’espérai sincèrement qu’aucun autre déchu ne vienne à ma rencontre de la sorte. Celle-ci avait été plutôt pacifique, malgré l’aura de colère qu’elle dégageait, mais je me doutais bien que tous ne seraient pas ainsi.

Pourquoi m’avoir déchue ? Le méritas-je vraiment ?

Ses mots me semblait trop réels, comme si elle-même avait cru à son mensonge. Et si ce n’en était pas un, justement ? Et si son procès avait été fait pendant que je vivais l’enfer, ou peu après celui-ci – donc quand je risquais d’être encore traumatisé ? Merde, aurais-je été si déconcentré par cela que j’ai osé bâcler sur l’avenir d’un autre dieu ? Je soupirai. Le doute était trop présent d’en mon esprit pour que je puisse ignorer sa demande. Je voulais être certain que mon travail avait toujours été honorable. Avec une grande concentration, j’usai de mon pouvoir pour lire ses pensées. Je me sentais devenir faible : c’était une chose que d’emprisonner tout mon don, c’en était une autre que de ne restreindre qu’une partie. L’épuisement éprouvé me semblait beaucoup plus intense dans ce cas.

Subtilement, je ne voulais pas qu’elle sache que j’avais eu la lâcheté d’accepter sa requête, je me baladai dans son esprit. Ça ne me prit pas très longtemps avant que je mette la main sur son jugement, et surtout les raisons qui l’y avait poussé. Tout me sembla normal : la jeune femme avait été bannie pour avoir refusé qu’on s’en prenne à des enfants humains, tel elle me l’avait avoué. Pour moi, il avait toujours été une bonne chose d’assassiner des gamins : en effet, ceux-ci étaient trop faibles pour se dresser contre l’attaque et mourrait avant même d’avoir pu causer un problème. Vaut mieux prévenir que guérir. Bref, son procès me sembla tout sauf erroné. Je fus soulagé.

Malheureusement, au moment où j’allais regagner ma conscience, un terrible mal de tête me posséda. Je dus relâcher ma garde quelques instants, laissant voir à mon homologue quelques brèves pensées provenant de ma personne. Je ne sus quels étaient ces envois, mais je me doutai bien qu’ils avaient un rapport avec Troy. Ce salaud violait mon esprit assez souvent, et depuis que je rêvais à lui sans arrêt, mon cerveau semblait presque entièrement tourné vers lui.

Rapidement, je reculai, mes mains crispées sur mon crâne, toujours dos à la déchue. Ma migraine paraissait si forte qu’elle me paralysait. J’avais envi de m’arracher le système nerveux. J’espérais que la femme ne le remarquerait pas, elle risquerait de se servir de ce moment de faiblesse pour se venger de moi. Je tenais debout, mais mes bras tremblaient. La résistance que je devais montrer pour repousser mon don était trop grande et amplifiait la douleur. Je devais partir le plus loin d’elle.

Douloureusement, je repris mon chemin. Mes pas étaient très lents, mais ils seraient suffisants. C’était tout ce que je pouvais faire pour m’éloigner, de toute façon.

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Anonymous




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Mar 2 Déc - 18:33















    Haine Mutuelle


     


« Je n’ai pas de temps à t’accorder. Tu as déjà reçu ton jugement, je ne vois pas pourquoi je t’en ferais un autre. De plus, ça ne changera rien. Tu resteras bannie même si tu étais innocente – ce qui me semble sincèrement impossible. »

–Je ne te demandes pas de me faire un autre jugement mais… Sans l’écouter, Urame se tourna et continua son chemin. -EH! Je… Elle s’arrêta. Voulait-t-elle réellement entrer dans cette bataille? Son jugement n’avait pas été juste, c’est vrai. Une simple petite protestation et elle était bannie de chez elle, de ses pouvoirs, d’être ce qu’elle était. La voilà simple Déchue, errant dans un monde qu’elle n’aimait même pas et qu’elle ne connaissait pas. Et pour l’éternité. Tout cela pour quelques minutes à prendre la défense d’enfants. Non. Elle ne méritait pas un jugement aussi cruel. C’était probablement sa seule chance de retourner au ciel et elle refusait de la perdre. Elle devait essayer. Sachant que s’emporter ne la mènerait nulle part, elle opta pour l’option 2, qui consistait à remettre du sens dans cette tête de cochon qu’est Urame.

-Urame, je n’ai pas fini de te parler alors… Elle ne dit plus rien. Elle ne POUVAIT plus rien dire. Ça ne dura que quelques secondes. Mais elle sentit sa tête envahi d’images toutes plus étranges les unes que les autres. Étranges et… Effrayantes… Mais à peine eue-t-elle le temps de les analysa qu’elle sentit une grande frustration l’envahir. Elle ne savait pas d’où est-ce que cette émotion venait, mais elle la sentait monter en elle, menaçant d’exploser à tout moment si Mérélys ne contrôlait pas ses émotions. Et même si, il n’y avait qu’un moment, la Déchue avait réussi à rester calme durant sa discussion avec Urame, la jeune femme n’avait jamais été bonne pour contrôler ses émotions. Oh mais ça, pas du tout…

Brusquement, Mérélys tira le bras d’Urame pour le faire, une fois de plus pivoter vers elle. Une fois qu’elle s’assura qu’il lui faisait bien face, elle lui donna un puissant coup de poing dans la figure, assez fort pour le faire tomber au sol. Cela faisait un moment qu’elle l’avait remarqué, mais le Dieu ne semblait vraiment pas au meilleur de sa forme. Et ça, elle trouvait ça bien drôle. Finit les mots gentils et les douces approches. Mérélys en avait sa clac de tous ces Dieux prétentieux. Et allait lui faire comprendre clairement.

-Qu’est-ce qu’il y a Urame? T’as pas l’air en forme! Reprends-toi mon Vieux, voyons! Tu devrais avoir honte de te promener auprès des mortels dans cet état faible et pathétique. Désolée de te le rapporter, mais… Tu as l’air d’être plus faible que tous ces idiots d’humains autour de toi. Bravo champion! Oh! Et je suis pas désolée en fait. Je dois même avouer que ça me fait très plaisir de dire au grand Urame qu’il est plus misérable que les humains. Ouep! Et je pari même que l’un de ces faiblots n’auraient aucune difficulté à te tuer… Je me trompe?

Elle approcha son visage de celui d’Urame et lui offrit un sourire en coin arrogant. Urame ne semblait vraiment pas au meilleur de sa forme. Et si un humain pourrait le tuer… Elle aussi, non? Tout à coup, avec toute la frustration qui embuait son esprit de toutes idées claires, l’idée d’assassiner le Dieu de la Pensée ne semblait pas si mauvaise… Mais pas avant d’avoir des réponses. Elle était déterminée à avoir une réponse claire et précise sur l’exacte nature son jugement. Elle voulait aussi tenter de le changer. Mais dans son esprit enfumé par la colère, elle ne réalisait pas qu’elle n’avait aucune chance d’y arriver en insultant celui qu’elle tentait de rallié à sa cause…

-Écoute bien. J’ai défendu pendant cinq minutes des gamins humains et c’est en m’enlevant tout ce que j’ai que je suis punie. Alors explique moi… QU’EST-CE QUI SE PROMÈNE DANS TA TÊTE DE CON POUR QUE TU RÉUSSISSES À ARRIVER À CE GENRE DE CONCLUSION!!?? HEIN??? Est-ce qu’il y a trop de pensées qui envahissent ton esprit inférieur et ça mélange toute ta petite tête d’imbécile? Hmm? Parce que je suis PAS MAL sûr que même un enfant HUMAIN de SIX ANS est capable de comprendre que c’est pas juste. Il te faut probablement un Dieu de la Justice pour te tenir la main et te guider parce qu’apparemment, le ‘’grand’’ Urame n’est pas capable de faire sa job tout seul.

Mérélys ne savait pas qui était le Dieu de la Justice. Ou la Déesse. Elle en connaissait très peu, ayant toujours préférée n’avoir rien à faire avec eux. Soudainement, la porte du restaurant devant lequel ils parlaient (ou plutôt devant lequel Mérélys criait après Urame) s’ouvrit et un homme gras et bourru leur cria :

-J’en ai plus qu’assez! Vous faîtes fuir mes clients! Fichez le camp! Déguerpissez!

N’ayant pas assez de patience (ni de bon sens avec toute cette frustration et impatience qui faisait encore la fête en elle) pour jouer avec les humains, Mérélys rendit à ses ailes leur taille normale avant de les ouvrir au maximum, en profitant pour les étirer. Elle jeta un regard à la fois dédaigneux et haineux au misérable marchand et lui lança d’une voix dur :

-Je n’ai pas le temps de jouer avec un être aussi insignifiant que toi… Humain

L’homme s’enfuit en courant. Ce n’était qu’une question de temps avant que les hommes et les femmes du village se regroupent et tentent de les tuer. Mérélys reporta son regard vers Urame, le regardant avant froideur et lui ordonna d’un ton sombre :

-Réponds.




     
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Urame
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Ven 5 Déc - 8:53

Haine Mutuelle


Réflexe







La pression de mon crâne contre mon cerveau paraissait intense, pénétrant chaque nerf de mon corps tremblant, mais je parvins tout de même à sentir une force sur mon bras, suivie rapidement d’un retour en arrière. Je me retrouvai de nouveau face à l’hérétique que j’avais tenté de fuir ! Pouvait-elle me donner ne serait-ce qu’une seconde de repos ? Sa présence augmentait mes migraines ! Apparemment, non. Son poing, trop solide pour mon corps chétif, s’enfonça dans mon visage et je tombai lourdement au sol. Des spasmes parcoururent mes membres, autant étaient ils dominés par la rage que par la douleur. Superficiellement, je replaçai mes cheveux puis relevai la tête vers cette impolie !  Je la haïssais, comme je haïssais tous ceux qui vivaient, mais en ce moment précis, ma colère semblait uniquement portée sur elle – j’aurais presque dû la remercier de m’avoir permis d’oublier Troy un quart de seconde. Posant mes mains sur l’asphalte froide, je me relevai difficilement, défiant l’infidèle d’un regard glacial. Elle semblait aussi haineuse que moi.
 
« Qu’est-ce qu’il y a Urame? T’as pas l’air en forme! Reprends-toi mon Vieux, voyons! Tu devrais avoir honte de te promener auprès des mortels dans cet état faible et pathétique. Désolée de te le rapporter, mais… Tu as l’air d’être plus faible que tous ces idiots d’humains autour de toi. Bravo champion! Oh! Et je suis pas désolée en fait. Je dois même avouer que ça me fait très plaisir de dire au grand Urame qu’il est plus misérable que les humains. Ouep! Et je paris même que l’un de ces faiblots n’auraient aucune difficulté à te tuer… Je me trompe? »
 
Je tentai d’ignorer ses paroles – qui était-elle pour juger ce qui était pathétique et ce qui ne l’était pas ? – mais mon arrogance naturelle, celle que j’avais perdue dans les bras de mon agresseur, revint à grand pas. Je n’allais effectivement pas bien, mais je ne serais jamais plus faible qu’un  de ses misérables humains ! Je ne croyais pas un seul de ses babillages idiots, mais je m’en sentis quand même attaqué. J’étais si enragé que je ne remarquai même pas que ses termes coulaient de méprise pour les hommes.
 
« J’ai survécu à un dieu, fis-je avec un sourire assez forcé, un humain ne peut m’abattre. Je suis indestructible. »
 
Je pensai réellement ces mots, même si les premiers me faisaient l’effet d’un poignard. Ils me rappelèrent cet homme. Je pris une grande inspiration, puis fermai les paupières. Son visage m’apparut immédiatement, ce qui me força à les rouvrir. La face de la misérable se dévoila dans mon champ de vision. Trop proche. Pris encore dans mes délires, je reculai rapidement. Mon rythme cardiaque me détestait, apparemment, car il refusait de se calmer. Même lorsque je réalisai qu’il s’agissait d’elle, et non de lui, il ne voulait pas retourner à la normale ! Je secouai la tête et décidai de me concentrer plutôt sur la femme. Son air frustré m’énerva. J’aurais voulu connaître ses pensées, puisqu’elle semblait prête à entrer dans une guerre verbale avec moi, et les lui retourner, mais je ne pouvais me permettre ce luxe. Je devais tendre le drapeau blanc et m’enfuir !
 
« Écoute bien. J’ai défendu pendant cinq minutes des gamins humains et c’est en m’enlevant tout ce que j’ai que je suis punie. Alors explique moi… QU’EST-CE QUI SE PROMÈNE DANS TA TÊTE DE CON POUR QUE TU RÉUSSISSES À ARRIVER À CE GENRE DE CONCLUSION!!?? HEIN??? Est-ce qu’il y a trop de pensées qui envahissent ton esprit inférieur et ça mélange toute ta petite tête d’imbécile? Hmm? Parce que je suis PAS MAL sûr que même un enfant HUMAIN de SIX ANS est capable de comprendre que c’est pas juste. »
 
Ses paroles m’affectèrent moins que les précédentes. En effet, sa rage, si énervante, m’était commune. Tous les déchus hurlaient de la sorte lors de leur sortie des terres sacrées. La dernière partie m’arracha même un sourire. Un enfant humain ? Voyons. C’était ridicule ! Un humain pouvait effectivement croire que mon choix était injuste, mais c’est bien parce que leurs valeurs étaient erronées. Ces hommes, quels que soit leur âge, ne peuvent comprendre la difficulté d’un procès. Ils voyaient le bien partout, alors que c’était le mal qu’il fallait trouver.
 
« Il te faut probablement un Dieu de la Justice pour te tenir la main et te … »
 
Le reste de ses paroles disparurent. Peut-être n’avait elle rien dit ? Je l’ignorais. Le brouillard naissant dans mon cerveau me semblait trop dense pour que je puisse l’entendre. Le nœud dans mon estomac me serrait trop pour que je puisse même me rappeler de ma migraine ! Mes jambes tremblaient. Mes bras tremblaient. Ils semblaient maintenant enlacés contre mon torse. Aucune idée. Je ne savais plus.
 
Darling.
 
La voix de son Dieu de la justice. Je crus entendre une autre voix – un humain – mais je ne compris pas ses mots. J’entendis aussi celle de Mérélys, froide, mais je ne déchiffrai pas plus ce qu’elle disait. Des images vinrent à mon esprit. Lui. Encore et encore. Surtout les quelques fois où … j’avais plus consenti qu’à l’habitude. Je méprisais ces réminiscences encore plus que la torture. Encore plus que le viol. Car je me sentais soumis. Docile. Faible !
 
Disparais ! Sors de ma tête !
 
« Réponds. »
 
La femme était devant moi. Depuis combien de temps ? Elle n’avait probablement jamais quitté ces lieux. J’avais eu une crise. Elle m’était devenue invisible, mais physiquement, sa présence ne m’avait jamais manqué. Son regard me paraissait froid, mais une lueur alarmiste courait dans ses iris. Fallait-il partir de cette rue ? Je reculai, surpris que, par je ne sais quel miracle, je tenais encore debout. Je laissai mes bras glisser de chaque côté de mon corps – hors de question de garder une position de panique ! Mon souffle s’affolait encore. Je pris une inspiration. Cinq secondes. Expiration. Ça devrait aller mieux.
 
Réponds.
 
À quoi ? Je me rappelai peu à peu son discours. Bon sang ! Je n’avais rien à répondre à ça ! Ce n’était pas en ajoutant quelques mots, un peu de violence – psychologique et physique – qu’elle allait me faire changer d’avis !
 
« Tu donnes toi-même les raisons de ta dégradation : tu as défendu des enfants humains. Ce sont des enfants ? Ils n’ont rien fait de mal ? Désolé ma belle, mais lorsqu’il est question de vermine, il est même préférable d’en éliminer la source. Tu as fait une grave erreur en voulant les protéger ! Peut-être les as-tu défendu cinq minutes, mais ça ne change pas ton opinion. Tu les aimais en ce temps-là, et tu aurais probablement continué de les aimer même si tu étais restée parmi nous. D’ailleurs, compte toi chanceuse d’avoir dit quelque chose qui a provoqué ton procès, car, normalement, je détecte les infidèles avec leurs pensées uniquement. »
 
Il te faut un dieu de la justice.
 
Je frissonna à nouveau en pensant à ses mots. Heureusement, je n’eus aucune transe cette fois-là. Je me contentai de garder le silence pendant quelques secondes, pour ensuite tenter de régulariser ma respiration.
 
« Un dieu … de la justice ? »
 
Même ces simples mots étaient douloureux à prononcer ! Je grognai et baissai la tête. Avait-elle connu Troy ? L’avait-elle reconnu dans la vision que je lui avais peut-être envoyée ? Avait-elle énoncer cette déclaration dans l’unique but de me blesser ? Je l’ignorais.
 
« Ton dieu de la justice, c’était un hérétique comme toi. Je l’ai banni parce qu’il le méritait. J’ai tout de même toujours réussi à faire mes procès correctement, mais si tu juges que je suis incompétent, tu peux aller le voir ! Il doit se trouver quelque part en ce monde. Je suis certain que vous allez adorer chialer sur mon compte. C’est sûr que vos pleurnicheries réussiront à vous redonnez votre rang, non ? »
 
J’esquissai un sourire malicieux, presque forcé – comment aurais-je pu être réellement content alors que mes cauchemars me hantaient toujours ? Je restais cependant satisfait de ma réponse. Elle devrait probablement comprendre que je me moquais éperdument de son avenir et que je ne comptais vraiment pas le changer.
 
Soudain, je commençai à voir un attroupement de curieux se former. La plupart semblait être des femmes ou des enfants. Ils devaient sûrement être attirés par l’envergure couverte de plumes noires de mon homologue.
 
Merde.
 
Cette imbécile avait-elle sorti ses ailes durant mon inconscience ? N’avait-elle pas pensé que les hommes viendraient nous attaquer par la suite ?! Malgré mon évident outrage, je ne pus m’empêcher de détailler ses magnifiques élytres. Comme elles me semblaient superbes comparées aux misérables moignons qui me restaient ! Pourquoi fallait-il qu’une déchue ait de si belles ailes ? On devrait leur couper à leur sortie des terres sacrées. Ça nous éviterait des situations embarrassantes comme celle-ci.
 
« Pourquoi as-tu sorti tes ailes, imbécile ?! Tu tiens tant que ça à te donner en spectacle ? »
 
Au loin, je vis quelques hommes se regrouper en nous envoyant des airs menaçants. On allait se faire descendre. Je foudroyai l’infidèle du regard. Elle travaillait réellement à ce que je la déteste ! Les soldats de fortune s’avancèrent avec leurs « armes » – en l’occurrence, un faucille et quelques fourches. Je soupirai. Je n’étais pas descendu sur terre pour une guerre ! Et je voulais encore moins me blesser davantage ! Je me dis qu’en lisant les pensées de ces marchands, artisans ou paysans, je pourrais deviner leurs attaques et les vaincre facilement. Mais je n’étais pas en état d’abuser de mes pouvoirs. S’il fallait en plus que l’hérétique à mes côtés me fusille de remarques glaciales, je ne pouvais réellement pas compter sur mon don. Que pouvais-je donc faire ? Ils se rapprochaient à chaque seconde ! Comment se sortir de ce pétrin ? Je croyais maintenant voir des armes à feu parmi leur matériel ! Merde ! Mais que faire ?
 
Je n’avais sérieusement aucune idée du pourquoi j’avais agis ainsi – si quelqu’un me le demande, je dirais que j’étais tombé amoureux des élytres ténébreuses. Quelque fois, je penserais que ce fut car il me restait un côté bon, ou que quelque part, je doutais du jugement que j’avais porté à cette ange déchue. Peu importe. Je l’avais fait.
 
Mes doigts fermement serrés contre le poignet gauche de la femme, je l’avais traînée dans la forêt la plus près, évitant ainsi l’armée de vermines qui voulait notre peau.
 
Non. Je ne commenterai pas plus sur cet acte unique – surtout très stupide.
 
« Non, mais t’es complètement barge ? Tu voulais notre mort ? C’est une bonne chose qu’on t’aies bannie ! Tu aurais fini par tous nous tuer ! Bon sang ! Tu es folle ! »

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Jeu 5 Fév - 21:29















    Haine Mutuelle


     

-J’ai survécu à un dieu, un humain ne peut m’abattre. Je suis indestructible.

-Ouains, c’est ça, et moi je suis la reine des Esprits.

Non mais il se prenait pour qui? Malgré que Mérélys ne comprenait pas de quoi il parlait avec son : J’ai survécu à un dieu. Mais elle jugeait qu’elle n’avait pas besoin de comprendre pour saisir le message qu’il tentait de lui faire passer. Ce message qui faisait Mérélys douter encore plus de l’intelligence de l’homme. S’il pensait que simplement parce qu’il avait survécu à un Dieu qui était un être plus puissant qu’un humain, il pouvait survivre à un Homme… Avait-il par hasard oublié que dans le monde des Dieux, la divinité ne pouvait pas mourir? Évidemment qu’il avait survécu à un Dieu! Imbécile! Indestructible… Mon œil, oui!

Après qu’elle lui a ordonnée de lui répondre, elle remarqua qu’Urame semblait en état de panique. Pourquoi? Elle n’en avait aucune idée. Elle s’en foutait. Elle voulait sa réponse. Même si elle devrait la lui arracher du fond de la gorge. Le Dieu prit une grande inspiration, puis expira. Il se calmait. Peut-être, mais il avait tout de même l’air pathétique pour avoir révélé un moment de faiblesse à Mérélys. Il n’aimait pas Mérélys. Elle le savait. Et elle ne l’aimait pas non plus. Mais jamais, au grand jamais, elle ne révélerait ses faiblesses devant celui qu’elle n’aimait pas. C’était une règle non écrite. Urame était un idiot pour l’avoir fait. Peu importe sa raison. C’est pour ça que lorsqu’il lui dit :

-Tu donnes toi-même les raisons de ta dégradation : tu as défendu des enfants humains. Ce sont des enfants ? Ils n’ont rien fait de mal ? Désolé ma belle, mais lorsqu’il est question de vermine, il est même préférable d’en éliminer la source. Tu as fait une grave erreur en voulant les protéger ! Peut-être les as-tu défendu cinq minutes, mais ça ne change pas ton opinion. Tu les aimais en ce temps-là, et tu aurais probablement continué de les aimer même si tu étais restée parmi nous. D’ailleurs, compte toi chanceuse d’avoir dit quelque chose qui a provoqué ton procès, car, normalement, je détecte les infidèles avec leurs pensées uniquement.

Il perdait un peu de crédibilité. Mais le message passait. Et ne plaisait pas du tout à la Déchue. D’accord, bien que ça lui fendait le cœur de l’avouer, la première partie était logique. Si la source des humains n’avaient pas été les enfants, elle aurait probablement eu la même idée et opté pour cette stratégie. Il avait également raison. Elle avait fait une grave erreur en protégeant les enfants. Mais ça, elle l’avait compris sans même qu’Urame lui dise. Dès qu’elle avait fini de les défendre elle avait su…. Réalisée qu’elle avait fait la pire connerie de sa vie. Le regrettait-elle? Oui! Oh bon sang oui! Serait-elle prête à tuer des enfants si c’était le prix pour redevenir une Déesse?......

Par contre, la dernière partie du discours d’Urame ne faisait pas de sens. Se compter chanceuse d’avoir dit quelque chose parce que sinon il aurait lu dans ses pensées? Quelle sorte de logique lui sortait-il? Premièrement, Mérélys s’était toujours tenue à l’écart des autres Divinités. La compagnie étant quelque chose qu’elle détestait. Donc, les chances de lire dans ses pensées auraient été rares et courtes. De plus, Mérélys ne pensait pas TOUT LE TEMPS aux enfants humains. En fait, elle évitait de penser à tout ce qui était relié au monde d’Illusion lors de sa vie en tant que Déesse. Les chances qu’Urame avait de découvrir qu’elle avait un faible pour les enfants (en passant, la race de l’enfant importait peu, tant qu’il soit jeune et innocent) étaient presque inexistantes! Avant qu’elle puisse argumenter, Urame continua.

-Un dieu … de la justice ?

L’image d’un homme se penchant au-dessus d’elle envahit son esprit. Non… Ce n’était pas au-dessus d’elle, mais de quelqu’un d’autre. C’était un souvenir, mais pas le sien. Mais qui…? À ce souvenir, Mérélys ne put s’empêcher de déglutir. L’image était accompagnée d’un puissant sentiment de peur, de crainte et… d’impuissance… Urame continua, ignorant de la vision que la Déchue venait d’avoir.

-Ton dieu de la justice, c’était un hérétique comme toi. Je l’ai banni parce qu’il le méritait. J’ai tout de même toujours réussi à faire mes procès correctement, mais si tu juges que je suis incompétent, tu peux aller le voir ! Il doit se trouver quelque part en ce monde. Je suis certain que vous allez adorer chialer sur mon compte. C’est sûr que vos pleurnicheries réussiront à vous redonnez votre rang, non ?

Le sourire malicieux qui dessina les lèvres d’Urame donna des envies de meurtre à la jeune femme. Mais avant qu’elle puisse dire quoi que ce soit, une autre image envahit sa vision. Le souvenir n’était pas clair, Mérélys ne voyait plutôt embrouiller, mais elle ressentait. Oh qu’elle ressentait. La douleur… Quelque chose de brûlant et extrêmement coupant perçait la peau de son dos sans pitié. La douleur. L’insupportable douleur lui donnant envie de pleurer. Et la peur… Non, la terreur qui envahissait la totalité de son corps et qui prenait contrôle de son esprit à cette image. Mérélys ne put qu’ouvrir de grands yeux sous le choc. Elle inspira profondément, comme si elle s’apprêtait à crier toute la douleur qu’elle ressentait mais sa voix bloquant dans le fond de sa gorge.

[/b][/i]-Pourquoi as-tu sorti tes ailes, imbécile ?! Tu tiens tant que ça à te donner en spectacle ?[/b][/i]

La voix d’Urame la ramena sur Illusion, mais elle resta quand même encore désorientée. À qui étaient ces souvenirs? Elle savait que c’était les même images qui l’avaient envahie lorsqu’elle juste avant qu’elle devienne agressive. Son esprit les lui remontait en flash. Mais qui avait vécu tout ça?... Urame? Non… Si?... Elle observa ses alentours un peu confuse de ce qui se passait, avant que son regard croise celui furieux d’Urame. Elle se souvint alors de ce qui venait de se passer et retourna sa tête derrière elle pour voir un attroupement d’humain. Rapidement elle les analysa et conclu que les tuer tous ne prendrait pas plus de cinq minutes, ils étaient tous visiblement incapable de se battre comme de monde. Les voyants se rapprocher, la Déchue s’apprêta à dégainer son épée, mais l’autre idiot lui attrapa le poignet et se mit à courir.

-Qu-Quoi!?

-Non, mais t’es complètement barge ? Tu voulais notre mort ? C’est une bonne chose qu’on t’aies bannie ! Tu aurais fini par tous nous tuer ! Bon sang ! Tu es folle !

-Je peux très bien tous les tuer imbécile! Ça ne m’aurait pas pris de temps! Et il est passé où le discours de : «un humain ne peut pas m’abattre»?? Quoi? Un peu pas, mais plus d’un peuvent? T’es quoi une poule mouillée? Si tu crains aussi facilement les humains c’est toi qu’on devrait bannir, ta lâcheté mettrait les Dieux en danger lors des combats!

À ce moment, une flèche enflammée passa à deux doigts de leur tête. Mérélys se retourna vivement pour voir des chasseurs avec des arcs et des flèches enflammées, près à tirer de nouveau. La situation était plus problématique maintenant et sans même y penser, Mérélys fit la deuxième chose la plus stupide de sa vie. Si on lui demandait maintenant pourquoi elle avait fait ça, elle répondrait que c’était parce que c’était à cause des visions qui la dérangeaient.

Quoi qu’il en soit, Mérélys enroula ses bras autour du corps d’Urame et le colla contre le sien le plus serré possible, puis elle s’envola dans le ciel. Elle s’éleva très haut dans les airs, assez pour ne pas que les flèches ne les atteignent. Finalement au calme, et en profita pour admirer un peu ses alentours. Mérélys adorait voler. C’était tellement libérant. Elle observa les oiseaux qu’ils croisèrent, le coucher du soleil qui annonçait l’arrivé rapide de la nuit et puis le sol. Elle se sentait tellement puissante et vivante à pouvoir observer la terre de haut et pouvoir atteindre des endroits bien plus rapidement que la normal. Voler était bien l’un des rares plaisirs que son bannissement ne lui avait pas enlevé.

Jetant un regard à Urame, Mérélys se rappela qu’il était un Dieu lui aussi et qu’il pouvait voler. Elle commença à le laisser glisser de ses bras quand soudainement, un autre souvenir pris place dans sa tête.

Cette fois-ci, l’émotion qui envahit Mérélys fut la honte. Le propriétaire de la vision se tenait dos au miroir et observait son corps sans chandail. Trois choses attirèrent l’attention de Mérélys. Premièrement, les ailes étaient brisées, inutilisables. La personne qui avait fait ça devait être un monstre. Aucun Dieu ou Dieu Déchu méritait de perdre ses ailes. Les ailes étaient une fierté et une forme de liberté. Deuxièmement, quelque chose avait été gravée dans le dos de la personne avec, Mérélys pouvait le deviner avec son ancienne vision, une dague chauffée. «Troy’s». Ce Troy devait être un sacré malade pour déclarer cette personne pour sa propriété. Finalement, et le plus choquant mais en même temps le plus évident, Mérélys refusait juste de se l’avouer, le propriétaire de ces visions étaient…

La Déchue se dépêcha de coller à nouveau le corps d’Urame contre le sien, avant de le laisser tomber. Urame. C’était Urame. Avait-il vraiment vécu tous ce qu’elle avait vus?... Non. Elle n’avait eu que trois visions. Urame… Avait vécu milles fois pire. Fort probablement. Mérélys était sous le choc. Déconnecter de la réalité. Elle n’entendait plus son entourage. Dans un souffle presqu’inaudible elle murmura :

-Tu peux pas voler…

Après un moment de silence, elle reprit la parole un peu plus fort mais plus doucement.

-Troy…

Le nom était court, simple et sonnait bien à l’oreille. Mais la Déchue ne put empêcher un petit ton de dédain lorsqu’elle prononça le prénom. Cet homme (ce Dieu?) avait fait des choses horribles. Même si elle n’aimait pas Urame, cela ne l’empêchait pas de détester l’homme qui lui a fait des choses aussi monstrueuses. Elle détestait quand même Urame, mais elle avait pitié de lui. Et ce n’était pas quelque chose que le Dieu serait heureux d’entendre, pour sûr. Soudainement, des questions apparurent dans l’esprit Mérélys et elle ne put s’empêcher de les poser.

-Urame. Cet homme t’as torturé, n’est-ce pas? Pourquoi tu m’as envoyé ces visions. Pourquoi tu sembles aussi faible aujourd’hui? En fait… Pourquoi es-tu descendu sur Illusion?

1800 mots. Désolée du retard ma belle, je suis TELLEMENT désolée… Deux mois pilent aujourd’hui… J’espère que ça t’as plu. J’ai pris quelque liberté dans les visions que Mérélys a vu et j’espère que je t’ai pas offusqué dans aucune d’entre elles. En pensant, je te donne la permission de nous faire atterrir où que tu veux ton poste, si jamais tu veux nous faire atterrir.



     
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