Le ruisseau des secondes devient la rivière des minutes qui afflue dans le fleuves des heures qui lui se déverse dans l'océan des jours. Ta vie est une vie monotone, petite horloge, un piédestal pourri par l'ennui des jours qui passaient sans compagnon dans le monde des dieux. C'était ennuyant, tu ne trouve pas, petite horloge? C'est probablement la raison pourquoi tu a fuis les prétentieux s'accrochant à leur piédestal comme des limaces s'accrochant aux arbres d'une forêt humide. Tu n'as jamais été assez bien pour eux de toute façon. « Le cours du temps s'est encore arrêté aujourd'hui, Faelya. Tu devrait prendre ton travail plus au sérieux». « Pendant que Zero et toi étiez sorti hier soir, le temps est retourné en 1604. Explication?». Ce n'était pas de ta faute, évidemment, petite trotteuse. Mais peu importe le monde, les gens ont toujours un problème avec toi, n'est-ce pas, petite horloge. Les dieux ont toujours détesté ton manque de professionnalisme, te regardant de haut comme s'ils savaient tout. S'ils savaient tout ce que le passé tient caché, ce que le futur tente de montrer et les mensonges du temps entre les deux, ils comprendraient. Mais ils ne peuvent pas savoir, petite trotteuse, à jamais le secret doit être gardé, et se sera ton devoir pour l'éternité. les humains, de leur côté, déteste ta facade froide. Les gens te fuient, petite horloge, cherchent un sens caché à tes actions, sont suspicieux. Seule dans un monde qui ne te comprend pas, tu pars et tu reviens, tu te déplace suivant le cours du temps. Tu n'as pas de maison, pas d'amis, mais dis-toi, petite trotteuse, qu'au moins tu as du temps. Et, au moins, ceux de ce monde ne sauront jamais le fond de ta personnalité. Personne ne revivra jamais ce que tes yeux ne peuvent oublier. Mais ce qui a été fait a été fait, et ça même le temps qui passe ne peut l'effacer.