Il n'était qu'un simple enfant provenant d'une famille modeste au sein du Niflheim. À l'époque, il vivait avec sa mère et son père dans un petit campement de groupe situé dans la forêt entre le village de l'est et la prairie. Il était le seul garçon du campement restant les jours de chasses. La raison était que les autres hommes étaient tous partis à l'attaque contre les créatures et autres ennemis du groupe. Mais chaque jour, les hommes revenaient de moins en moins. Chaque jour, leur nombre diminuait. Chaque jour, les regards semblaient parsemé de désespoir de trouver la paix. Le père du jeune enfant fut un jour parmi ces chasseurs, il fut aussi un jour un de ces nombreux absents. C'est ainsi que l'enfant, encore jeune d'âge, laissé à sa mère, était devenu le dernier du campement, le dernier. Malgré tout, il gardait toujours le sourire. Il ignorait le malheur qui les avait frappés, mais sa mère le savait, elle le savait que trop bien. Plusieurs diront que ce qu'elle a fait est horrible, ils n'ont pas tort. Mais son fils ne lui en voudra jamais comme elle aurait voulu qu'il lui en veuille, car il était et est encore trop gentil. Sans son bien-aimé, la femme ne savait plus quoi faire et son esprit s'était embrouillé, changeant à jamais la vie de son fils. Ce qu'elle avait fait ? De la prostitution. Est-ce si grave, direz-vous ? Peut-être. Si l'on considère que ce n'était pas la femme mais bien le fils. Il n'avait rien dit, il ne s'était pas défendu, il n'avait pas pleuré, il n'avait plus rien. Sa mère avait perdu la raison, que pouvait-il faire, être révolté ? Il aurait dû, mais il ne l'était pas.
Son cycle au sein du groupe avait fait ses débuts à 11 ans et laissa tomber les rideaux à 20 ans. Le jour ou le campement avait péri aux mains de semblables. Feu aux habitations et aux habitantes. L'odeur âcre des dépouilles exhalait leur parfum de mort. Seul dans les flammes d'Hadès, il aurait été dévoré si les hommes méphistophéliques n'avait pas été là pour le sortir. Son regard était droit, comme s'il cherchait un endroit ou regarder, son sourire, à la fois innocent et funeste et sa voix, silencieuse. Emporté par les hommes, il releva la tête vers ce qui lui avait paru être son tombeau durant toutes ses années brûlé. Cette vue l'avait secoué assez pour le réveiller de sa torpeur qui l'avait mené au silence. Ce jour de démon avait fait revivre la flamme endormie que sa mère lui avait éteinte. Sans plus, il s'était laissé transporté, loin de son passé, loin de ses souvenirs de bonheur et de malheur.
Pendant 2 ans, il avait vécu avec les hommes qui étaient des bandits, des chasseurs, des tueurs. Reprenant petit à petit le goût de la vie, il avait appris bien des choses concernant le monde, des connaissances qui lui avaient été inaccessibles pendant toutes ses années. Les mercenaires qui l'avaient recueilli l'avaient entraîné et éduqué de sorte à ce qu'il soit le meilleur, qu'il ne possède pas de pitié en soi et c'est ce qu'il était devenu : quelqu'un qu'il n'était pas, un être qui n'avait que pour but de vaincre. Ils étaient un groupe de 25 personnes combattant pour l'argent. Des créatures, des dieux déchus, des dieux, des humains... Tous sans distinction. Le jeune homme savait que ce qu'il faisait n'avait pas de sens, qu'il s'enfonçait profondément dans la pénombre et c'est dans cette même année que son groupe avait attaqué un village, en retrait de tous.
Ils avaient mis le village à feu et à sang, emportant avec eux certains villageois, femmes et enfants. Le jeune homme avait pour mission de meurtrir tous les hommes. Mais il avait fait une exception à la règle. Sa visite dans la dernière demeure l'avait choqué, perturbé, ébahit. La scène avait été si sinistre qu'il avait dédaigné son épée en direction d'une femme pour lui fendre le crâne. Le sang avait jailli d'un coup, recouvrant sa vieille cape blanche d'un vermeil à en vomir ses tripes. Le corps de la femme s'affaiblit et se vit contraint à rejoindre le sol sous l'effet de la gravité. Le regard posé sur ce dernier, celui qui s'était introduit leva les yeux du corps inerte pour regarder un jeune homme, inconscient et dévasté. Tranquillement, il s'approchait de lui pour le lever sur sol dans ses bras.
Au lendemain de l'attaque, il était resté au chevet du jeune homme dévasté de la veille, attendant son réveil. La tête couché sur le rebord du lit, il se reposait un peu lorsqu'il sentit une pression à répétition sur sa tête. Curieux,
il releva la tête pour faire face d'assez près à un visage calme, posé et sage. De ses yeux pairs claire, l'homme qui l'avait réveiller lui souriait d'un air radieux, un air qui lui semblait complètement oublié.
- Je vous remercie... De m'avoir sauvé...
- ...
- Je me prénomme Xae... Je vous dois beaucoup..
C'était ainsi qu'ils s'étaient connus, lui et Xae.
Après cet épisode, ils avaient passés beaucoup de temps ensemble. Bien qu'il restait toujours dans le groupe de mercenaire, le jeune homme gardait toujours du temps pour Xae.
- Tu sais... Cela doit faire 3 mois peut-être.Tu ne crois pas qu'il... Serait temps que tu me dévoile ton prénom ?
Un prénom ? En avait-il déjà eu un ?. Avec le temps, il avait perdu son prénom, son identité. Les brigands l'appelaient le bleu ou le jeunot. La seul chose qu'il se souvenait de son nom était d'un S. Peut-être qu'auparavant, il s'appelait Simon ou bien Sylvain, mais ça ne lui disait rien. Il ne pouvait se souvenir d'autres choses.
- S, tout simplement. C'est simple, efficace et court.
- S, vraiment ?
- Oui, pourquoi pas ?
Ainsi, il avait vécu comme mercenaire avec