Cher enfants, aujourd’hui, je vous raconte l’histoire d’une vie. Mon passé. Je vécus une naissance simple et calme. Une sage-femme avait aidé ma mère à accoucher dans le bain de la chambre d’eau du loft et selon quelques dires, une atmosphère apaisante envahit la pièce dès ce moment. Ce dernier était dans l’une des plus belles villes de Niflheim D’Illusion il y a maintenant de ça une cinquantaine d’années. West Oppidum. Ma famille n’avait rien de spécial à envier, mis à part peut-être notre grandiose bibliothèque qui s’étendait sur plus d’un mur du loft. Mes parents étaient des créateurs de nouvelle technologie, mais gardaient secret leur occupation vis-à-vis des habitants de West Oppidum. La guerre se déroulait toujours au fur et à mesure que je vieillissais. Dès mes 8 ans, j’appris accidentellement le secret de mes parents ainsi que leur travail qui fut en lien avec la guerre. C’est en feuilletant un livre parlant de « L'homme de Vitruve » qu’une feuille détachée tomba sur le sol. Ma grande curiosité prit le dessus et je ne put m’empêcher de prendre ce bout de papier et le lire pour en découvrir l’immense secret inscrit dessus.
Trois années passèrent et mon addiction pour la connaissance ne fut pas terminée. J’ai dû au moins lire deux fois la grande bibliothèque et en avoir décelé tous les secrets cachés. C’est lors de la mort de mes parents, assassiné, que j’héritais d’une seconde bibliothèque cachée dans le grenier. La vie passa tranquillement sans mes parents et je n’avais point le temps de m’ennuyer entre toute la lecture et l’étude de la connaissance. Entre deux pages de lecture, je rencontrai un charmant jeune homme. Nous nous sommes rapprochés rapidement et le mariage ce ne se fit pas attendre. J’avais 19 ans lors de mon mariage.
Un an passait, puis deux. Mon mari se questionnait sur la famille et notre avenir ensemble. Ce fut a ce moment que je lui expliquais qu’avec mes études et mon envie d’apprendre, je n’aurais pas le temps de m’occuper d’une famille. C’est après se dire, qu’il se fâcha, complètement sans mot, prit un couteau et me poignarda au ventre. D’un ton froid, il me dit : « Tu n’auras jamais d’enfant comme tu le voulais tant.» Cette voix qui habituellement m'étais si douce engourdie mon âme comme un torrent glacial. La température chuta en moi autant qu'à l'extérieur. Malgré son geste, j’effleurai sa joue, lui murmurant un dernier, je t’aime. Un nuage de blanc suivit mon souffle. Mon mari réalisait donc son acte et se poignarda au cœur, réalisant son erreur et trépassa avant moi. Comprenant que c'était bien la fin pour moi, je posais mon regard sur la fenêtre et y vis de la givre accompagné de fins flocons de neige. Celle-ci envahissait mon cœur. L'enrobant tendrement. À partir de ce jour, jamais je ne pourrais parler de mon amour pour mon mari, ainsi que de ma mort.
Grâce à la gentillesse de la Reine, je pus retourner sur terre en tant qu’esprit. En premier lieu, je pris la décision retrouvée la sépulture de mon mari. Elle se retrouvait à l'abord d'un champ fleuri. Le soleil tapait. Un sentiment de mélancolie me pourchassait. J'approchais doucement puis lorsque ma main effleura la tombe, celle-ci se mise à être recouverte de geler. À peine, quelques secondes de plus et tous les alentours fur toucher. Sans comprendre, je me mise à sangloter tombant à genoux. Un, puis deux flocons de neige. Pourquoi neigeait-il à cette chaleur ? Je compris enfin que mon élément se nommait la glace. Ces faux cristaux de neige provenaient de mes propres pleurs. Je ne pue m'empêcher de sourire à nouveau. Mon cœur se givrait malgré mon aura habituellement douce.
À ce jour, mon pouvoir n'est plus un mystère, je peux donc continuer de surveiller les bibliothèques de mes parents, et même, en apprendre un peu plus sur les humains de maintenant tout en les protégeant. Et qui sait, je pourrais vous en apprendre un peu plus sur le monde qui vous entoure et dans lequel vous vivez, Cher Enfant.